L'actualité de la communication
Bonjour Thierry, pouvez-vous nous expliquer votre parcours avant de devenir voix-off ?
"J'ai commencé par le théâtre au lycée. Plus tard, j'ai continué en parallèle de mes études à prendre des cours de théâtre pendant quelques années.
Un peu après la création des radios libres, j'ai été attiré par le poste où, à l'origine, on pouvait causer... Au gré des rencontres, on m'a proposé de faire des voix pour une nouvelle chaine de clips vidéos qui venait de voir le jour : MCM. C'est à ce moment là que j'ai découvert le métier de comédien voix... il y a maintenant un peu plus de 30 ans (aie...)"
Est-ce que tout le monde peut devenir voix-off ?
"Dans l'absolu, je dirai oui, au même titre que n'importe quel métier. Mais comme tout métier, comédien voix nécessite de l'apprentissage. Prendre des cours de théâtre me parait la meilleure école, cependant d'autres cursus peuvent aussi faire l'affaire.
Mais dans tous les cas, il faut travailler, bosser sa voix, les intonations, les intentions, les respirations, bref faire de sa voix une pâte à modeler harmonieuse qui se colle le plus parfaitement possible au projet.
Croire qu'on a la maîtrise de sa voix parce que votre cousine vous dit que vous parlez bien au téléphone serait une erreur ! :-) Il faut travailler... et avoir envie de travailler. Comme partout l'envie est le moteur de tout, les autres aspects viennent ensuite."
Sur quels types de productions fait-on appel à vos services ?
"Un des intérêts de ce métier c'est de faire des choses différentes. J'essaie donc de travailler le spectre le plus large possible pour travailler dans des domaines différents. Je fais aussi bien des pubs tv et radio ( Wiskas, Danette, Kia...) que des docs, des e-learnings, des cartoons, du doublage, des jeux vidéo, des podcasts, des bandes annonces..."
Quel est le type de media sur lequel vous préférez travailler et pourquoi ?
"Je n'ai pas de media préféré en revanche j'adore bosser sur des projets pour enfants, surtout quand le ton est un peu décalé. Ça ajoute un peu de mordant et de fun. Perso, mes gamins adorent !"
Comment se passe un enregistrement ?
"J'aime bien travailler debout, c'est meilleur pour la respiration et ça me permet de pouvoir faire des gestes amples quand je joue le texte. C'est notamment pour cette raison que je me suis construit un studio suffisamment spacieux pour pouvoir enregistrer sans me pourrir les coudes sur le crépi.
Avoir son propre studio fait partie de l'évolution de notre métier, surtout depuis le covid. Être de plus en plus multicartes est impératif si on veut pouvoir continuer à travailler correctement... Même si pour moi rien ne vaut une bonne séance dans un studio avec un ingé son, avec qui on a toujours une relation très proche, avec un directeur artistique qui nous fait sortir de notre zone de confort et l'ambiance feutré du studio qui nous fait perdre la notion du temps."