L'actualité de la communication
Cette semaine c'est Lemmy Constantine qui a répondu à nos questions pour une interview enrichissante à découvrir de suite !
Bonjour Lemmy, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
« Acteur/chanteur américain né en France, ayant grandi dans le bouillon de cette double culture, je suis devenu « Voix » quelque peu naturellement. »
Pensez-vous que vos parents, tous deux artistes, vous ont influencé dans votre parcours ?
« Indéniablement ! Un père acteur/chanteur très renommé, une mère Ballerina et pianiste concertiste, ça marque !!!
J’ai commencé ma vie, ma carrière, en chantant et ai été vite repéré par un grand producteur publicitaire (Marc Miller) qui m’a proposé un contrat. J’ai rapidement décidé que c’était un formidable moyen de travailler en mettant mon instrument à profit, et vous voyez, plus de 4 décennies plus tard, j’éprouve toujours le même plaisir de travailler ! C’est assez rare je crois !
Seul petit bémol, si l’on peut dire, c’est que du coup, ma carrière de chanteur a été légèrement décousue. »
En tant que voix-off aujourd’hui, quels sont les projets que vous préférez faire ?
« Je suis très actif en tant que « Voix » ou voix-off. Je mélange allègrement les genres de voix, allant de De Gaulle dans le documentaire de Pierre Assouline, à celle de l’Abbé Pierre dans « Lucie Coutaz » ou celle de Robert Kraemer dans « Looking for Robert » de Richard Copans sans oublier John Ford dans le film de Thibault Martin.
Je ne suis pas imitateur mais grâce à mon vécu, ma petite culture à moi, on me confie volontiers ces missions.
Et puis, peut-être aussi parce que ma voix évoque un certain charme, une touche d’élégance, j’enregistre régulièrement en 2 langues pour des grandes marques comme Louis Vuitton, Christian Dior, …
C’est drôle parce qu’au cinéma, 2023 a été un peu similaire dans la diversité des rôles : marchand d’armes US dans « La Fièvre », Johnny Carson dans « Mr Aznavour », comptable qui pète les plombs dans « Work ethics », « Mr X » dans la mini-série de Marine Suzzoni pour France télévisions.. et plein d’autres. Bref ! Beaucoup de plaisirs différents à faire l’acteur à l’écran. »
Pensez-vous que tout le monde peut devenir voix-off ou faut-il certaines prédispositions ?
« Sur le principe, oui ! Tout le monde parle avec une voix, sa propre voix normalement. Le problème (très fréquent) c’est que les gens se perdent à faire la voix de quelqu’un d’autre. En route, ils oublient leur propre timbre, ton, sentiment. Je dis ça des jeunes, des vieux, ils y passent tous ! C’est presque une question de monde dans lequel on vit.
Il y aurait beaucoup à dire là-dessus avec l’IA qui arrive à grand pas ! »
Étant parfaitement bilingue, quelle langue, vous permet, selon vous, de transmettre le plus d’émotions et pourquoi ?
« J’ai eu la chance, une grande chance, de grandir en France avec des parents américains, très assimilés mais aussi très désireux de me faire connaître leurs origines, leurs fondements.
Ça m’a rendu différent, quelque peu particulier, original.
Les 2 langues peuvent tout transmettre mais pas toujours de la même manière, c’est tout !
Pendant longtemps, je ne voulais chanter qu’en anglais, ça me paraissait plus évident pour faire passer les messages mais aujourd’hui je suis convaincu que c’est possible dans les 2 langues !! »
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui se lance en tant que voix-off ?
« Aujourd’hui c’est très particulier car l’intelligence artificielle prend une place importante dans le paysage audiovisuel. Bien connaître son sujet, avoir vu de nombreux films, lu différents types d’ouvrages (français et étrangers), bien se connaître, savoir ce que l’on veut transmettre, ça fait déjà pas mal de choses pour se préparer ! Et puis un peu la technique aussi… le rapport au micro, connaître la musique, ça m’a beaucoup aidé !! »
