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Découvrez le parcours de l'illustratrice Séverine Exer à travers ses passions et ses inspirations, qui l'ont mené à faire aujourd'hui, son métier de rêve.
Bonjour Séverine, pouvez-vous nous dire comment s'est présentée à vous votre passion pour l'illustration ?
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu besoin de m’isoler pour imaginer des histoires, réinventer mon univers, à travers divers supports créatifs comme les crayons, les feutres, la peinture, l'aquarelle ou encore la sculpture (terre du jardin, argile, pâte à modeler). Tout était bon pour donner vie à mon imagination.
Je rêvais en dessin animé… Consciente d’être dans un rêve, j’aimais créer toute une ville avec ses propres règles gravitationnelles et couleurs improbables… ce qui me permettait de m’envoler sur commande et de me déplacer de montagne en lampadaire à luciole, à la vitesse de la lumière, couleur brume d’écaille de « dracorne ».
Comment décririez vous votre style artistique ?
En résumé, mon style de dessin reflète le parcours de ma vie insolite : voyages, fréquents déménagements, changements d’écoles, vie professionnelle changeante.
Du pragmatique vers l’imaginaire, j’ai fait le grand saut pour faire de ma vie pro « cartésienne-ennuyeuse », un rêve d’enfant. Mon style reflète ainsi mes rencontres hétéroclites, de mon enfance à ma vie de femme, en n’omettant pas ma plus belle inspiration, ma vie de maman…
J’y cultive ainsi plusieurs effets de style (à l’image de ma vie) qui cohabitent en harmonie, comme les arbres d’une forêt fantastique, avec plusieurs branches représentant diverses thématiques : livre pour enfant, carterie, jeunesse, entreprise, portrait crayon réaliste, en passant par l’art digital, le logo, les illustrations pour contes, la conception de gabarit de boite de jeu de société et enfin la réalisation de bd.
Comment se passe la réalisation d'une illustration ? Quelles sont les étapes clés ?
En effet, dotée d’une bonne dose d’empathie, je raconte l’univers des autres également. J’aime m’immerger dans un univers inconnu, comme une exploratrice des mondes, à la nuance près que je découvre ces mondes via des témoignages, audio, visio, ou à travers de vraies rencontres aussi. Sujets à polémiques ou fantastique, à traiter avec légèreté ou sérieux… Ce que je préfère par-dessus tout, c’est raconter une histoire en dessinant.
Quelles sont vos sources d'inspiration ? Y a-t-il d'autres illustrateurs qui vous fascinent ?
Pour moi, tout est lié dans l’univers : le monde, les êtres vivants… Et quand certains se veulent exclusifs dans leur vision du métier de dessinateur, j’aime dessiner à contre-courant, en mêlant subtilement les genres, pour exprimer une harmonie utopique, semblant faire cruellement défaut à ce monde. Et si la cause du projet me touche en plein cœur, je m’y engage bien plus que de raison, jusqu’à la symbiose parfaite ( cf : syndrome Moebius France). Le dessin est pour moi une langue universelle, comprise de tous, qui rassemble et qui agit ainsi comme « l’art thérapie » indirectement inhérente à ma vocation.
Bien sûr, on ne crée pas à partir de rien, le cerveau est une magnifique machine qui fourmille d’images et d’infos en tout genres… Comme les pièces d’un puzzle, que l’on peut emboiter à l’infini. Mes inspirations vont donc, des « danseuses » de Degas à Sempé, (mon maître incontesté), fan depuis toute petite du « Petit Nicolas » et de ses affiches parisiennes. J’adore son style épuré, quelques traits suffisent à traduire l’émotion et à comprendre l’instant crayonné.
M'inspirent aussi les dessinateurs de presse et bd : Carabal, planches « Les gosses »; Geluck, « Le Chat ». « Les triplés » de Nicole Lambert, Gabs, Catel, « Ainsi soit », Benoîte Groult. Uderzo : « Astérix » ; Peyo : « Les Schtroumphs ». Et plus récemment : Pénélope Baggieux : « Ma vie est tout à fait fascinante » ou encore Margaux Mottin.
Sans omettre mon gout pour l’art florentin découvert durant mes voyages à Florence, Vienne, Barcelone à travers des artistes tels que : Botticelli, Michel Ange, Léonard De Vinci, Arcimboldo. Ainsi que l’art abstrait : avec Kandinsky, Mondrian, l’imagination débordante de Salvador Dali. L’architecture de Gaudi et la musique de Mozart à Salzburg… )
Enfin, quels sont les supports que vous aimez le plus illustrer ?
Aujourd’hui plus que jamais les possibilités de dessiner évoluent et mes compétences également, et mon envie de rendre mes univers plus vivants me font me tourner naturellement, vers le monde de l’animation. Avec mon projet en cours : l’adaptation de la bd « Moebius » (univers des enfants et de la différence) en dessin d’animation. Mon apprentissage débute cette semaine avec le réalisateur de « Loulou l’incroyable secret » (césar en 2013). Je serai ravie de vous faire suivre cette nouvelle aventure, étape par étape dans les jours à venir sur ma vitrine bepub !
